Les ravages de l’industrie du béton

BHR : acteur régional à l’impact béton

Avec ses 26 centrales réparties en Bretagne et Pays de la Loire, BHR produit plus d’un million de mètre-cube de béton par an. C’est le premier producteur indépendant de béton prêt-à-l’emploi de France.

L’impact carbone de cette production est égal à celui de la consommation mensuelle de carburant de plus d’un million de véhicules particuliers.

Source : bhrbeton.com

Le béton en France, de quoi parle-t-on ?

En 2021 on estime que la production de béton en France a été de 21 millions de tonnes. Le béton, c’est de l’eau, du ciment et des granulats !

15 % ciment => 3,2 millions de tonnes

Avec seulement 27 usines, les cimentiers émettent près de 2,5 % de la pollution carbone de la France.

Source : https://www.ouest-france.fr/economie/construction-btp/info-ouest-france-le-plan-des-cimentiers-evacuer-le-carbone-via-le-port-de-saint-nazaire-81fed366-761c-11ed-a671-02732ecaf821

7 % eau => 1,4 millions de m3

C’est la consommation annuelle moyenne d’eau près de 5 60 piscines olympiques !

Source : https://www.ouest-france.fr/environnement/interdire-les-piscines-privees-quelle-quantite-d-eau-serait-economisee-avec-une-telle-mesure-a76609d8-2448-11ed-8ca9-3d7bee008cc2

78 % de granulats => 16,7 millions de tonnes

Granulats = sables et graviers utilisés pour la construction et les travaux publics.

En France la consommation de granulats est estimée à 20 kg par jour et par habitant, ce qui en fait la ressource la plus consommée après l’eau !!

(L’eau est déjà une ressource très précieuse mais les granulats le sont encore plus : ils mettent des milliers d’années à se former !)

(Sources : https://www.unicem.fr/wp-content/uploads/2021/12/unpg-chiffres-2019-web.pdf et https://www.insee.fr/fr/statistiques/4281618)

Les projets d’agrandissement ou de (ré)ouverture de carrières font perdurer cette industrie mortifère et retardent la transition vers des modes constructifs plus vertueux (bois, terre crue…) !

Manifestation 11 juin

Convois tracteurs-vélos et actions successives contre les carrières de sable, le béton et l’accaparement des terres par le maraîchage industriel 

Ce dimanche, 1500 personnes, des centaines de vélos et 30 tracteurs paysans sont partis en convoi depuis Saint-Colomban en direction de Nantes. Le bocage paysan y est dévoré progressivement par l’extension des carrières Lafarge et GSM, et par l’extension concomittante d’un maraîchage industriel délétère.

Un autre convoi s’est élancé quelques heures plus tard depuis Héric avec 300 personnes et 10 tracteurs avec des habitant.e.s engagé.e.s dans la lutte contre l’ouverture de nouvelles carrières de sable ou granulats à Soudan, Grand-Auverné et Guémené-Penfao, ainsi que la création d’une usine d’enrobé à Puceul, autant de chaînons de la bétonnisation toujours accrue du département.

Alors que le nombre de manifestant.es anti-carrière a doublé depuis l’an dernier, plusieurs actions collectives fortes ont de nouveau ponctué l’avancée du convoi sud, ciblant les responsables locaux de l’accaparement et de l’artificialisation des terres.

Lors d’un premier arrêt, des paysan.nes ont appelé à aller arracher des planches de muguet du groupe Vinet et à y remettre de la biodiversité avec des semences paysannes. Celui-ci avait déjà été visé, et son écluse illégale démontée lors la  dernière mobilisation à Saint-Colomban, pour son détournement du cours d’eau du Redour.

Quelques kilomètres plus tard, les paysan.nes et manifestant.es sont entré.e.s à l’intérieur des serres expérimentales de la Fédération des maraîchers nantais qui regroupe Vinet et des dizaines d’autres sociétés. Des plants expérimentaux, non destinés à la consommation, mais à renforcer les schémas productivistes ont été de nouveau remplacés par des semences paysannes. 30% de la production de la sablière GSM de Saint-Colomban servent à la production maraîchère industrielle du 44. Celle-ci est basée sur une irrigation intensive, un usage massif d’intrants chimiques, ainsi que sur des conditions de travail déplorables pour beaucoup de salarié.es. Malgré les opérations de greenwashing des maraîchers industriels, Primaloire l’une des entreprises visées, a par exemple intoxiqué 78 personnes en 2023 après l’usage d’un pesticide sur leur culture de mâche. En 2019 et 2020, des centaines de poissons sont retrouvés morts dans un canal à Saint-Julien-des-Concelles à cause de produits utilisés pour le déblanchiment des terres maraîchères. (voir tract explicatif distribué pendant la manif avec plus de données sur la fédération des maraîchers nantais: https://twitter.com/lessoulevements/status/1667865305400442880?s=20 )

Dernière action avant l’entrée dans le centre-ville, l’arrivée d’eau de la centrale à béton BHR a été coupée et scellée par du béton. Le cimenteur a ainsi été cimenté à l’aide d’une clé à eau et quelques petits outils rudimentaires avec le soutien de l’ensemble de la foule qui pique-niquait en musique. Nous rappelons que le sable alimente l’industrie du béton, bombe climaticide responsable de l’artificialisation galopante des sols et de 8% des émissions de CO2 en pleine crise climatique.  (voir tract explicatif distribué pendant la manif avec plus de données sur la fédération de smarahers nantais: https://twitter.com/lessoulevements/status/1667865305400442880?s=20  )

Cette action s’inscrivait dans la campagne de solidarité avec les personnes mises en cause cette semaine dans le cadre d’une enquête sur une action salutaire de désarmement d’une usine Lafarage à Marseille en décembre dernier. ( https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/liberation-de-l-ensemble-des-gardees-a-vue-depuis-lundi-et-la-vague-darrestations-le-soutien-continue )

Elle répondaient aussi à l’appel « 100 jours pour les sécher », campagne d’action contre les accapareurs d’eau lancé par les peuple de l’eau pour ce nouvel été qui s’annonce marqué par une sécheresse systémique. ( https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/100-jours-pour-les-secher )

A Nantes les convois ont rejoint la manifestation contre la dégradation des conditions de soin, liée au transfert de l’actuel CHU. Cette jonction visait à montrer notre solidarité avec les personnels soignants. En vue de faire le lien avec l’extraction accrue du sable et l’artificialisation des terres par les politiques immobilières de la métropole nantaise, l’entrée de Nantes Métropole Aménagement a été murée. Il s’agissait de la première opération de murage biosourcée à base de bottes de paille et d’enduits de terre crue. Une manière symbolique de marquer qu’il est temps de passer à la construction écologique et à la rénovation plutôt que de détruire et reconstruire sans cesse pour les seuls profits de l’industrie du béton.

La mobilisation monte contre l’industrie du sable et du ciment dans le 44. Nous stopperons les chantiers d’extension ou d’ouverture de carrière si ceux-ci démarrent.

Le succès des convois d’aujourd’hui préfigure aussi le grand convoi de l’eau lancé par les Soulèvements de la Terre et Bassines Non Merci. Celui-ci s’élancera de Sainte-Soline le 18 août pour converger pendant une semaine en tracteurs et vélos vers l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne à Orléans puis le ministère de l’agriculture à Paris  https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/le-convoi-de-leau-mega-tracto-velo-contre-les-mega-bassines

Résistance intarrissable ! No Sablaran ! 

Résistance paysanne au maraîchage industriel

Les paysans du convoi du sable expliquent les actions menées contre le maraîchage industriel 

Nous sommes des éleveurs-euses et maraîchers-ères de Loire-Atlantique. Nous avons participé depuis plus de deux ans à toutes les mobilisations contre l’extension des carrières de Saint-Colomban. Nous sommes venus – une fois encore – en force avec nos tracteurs pour cette journée de mobilisation organisée par la tête dans le sable et les soulèvements de la terre. 

Pour nous la présence paysanne dans toutes ces actions démontre que les luttes écologistes n’ont rien à voir avec une opposition binaire et caricaturale entre agriculteurs et écolos. En réalité, comme le soulignait déjà Bernard Lambert en son temps, une fracture traverse le monde agricole de l’intérieur : entre des grosses sociétés agro-industrielles et toutes celles et ceux qui pratiquent une agriculture paysanne, entre les grosses coopératives capitalistes et nos fermes, entre l’agro-écologie à dimension humaine et à vocation locale et l’agrobusiness exportateur. 

Ce dimanche, appuyé par des milliers de citoyen.e.s nous avons décidé de poursuivre notre action contre l’extractivisme et le bétonnage, contre le maraîchage industriel et pour la défense du bocage et de l’agriculture paysanne. Depuis des années, nos fermes sont impactées par un terrible phénomène. Au sud de La Loire, une poignée d’agri-managers spécialisés dans le maraîchage industriel est en train d’accaparer la terre et l’eau, de détruire le bocage et ses haies, d’empêcher les nouvelles installations en faisant exploser le prix du foncier, d’artificialiser les sols à grand renfort de bâches plastiques et de serres chauffées. Le sud-loire est en passe de devenir une petite Andalousie. Les exploitants adhérent.es de la Fédération des Maraîchers Nantais font main basse sur les terres et en chassent le maraichage diversifié et la polyculture élevage.

Par exemple, 30 % du sable de la carrière GSM de St Colomban est destiné aux maraîchers industriels. En tant que maraîchers diversifiés, nous sommes bien placés pour le savoir et le vivons au quotidien : nul besoin de sable et de pesticides pour nourrir localement les consommateurs avec de bons légumes ! Nous fournissons les AMAPS et les magasins de producteurs depuis des années, sans avoir besoin de prétendues « expérimentations » industrielles. C’est depuis nos collectifs ctoyens écologistes et paysans que furent pensées les actions de la journée. Si nous avons choisi de remplacer et réensemencer symboliquement avec du sarrasin bio le muguet industriel et les serres de la Fédération des Maraîchers Nantais, c’est parce que nous pensons que l’ensemble des terres accaparées par ce lobby devrait être restitué à la polyculture élevage et au maraîchage diversifié.

En Loire-Atlantique, les surfaces accaparées par le maraîchage industriel ont augmenté de 29 % entre 2010 et 2021. La consommation d’eau de ce secteur, dont le pic se situe en pleine sécheresse estivale, est en particulier très largement supérieure à celle des 40 000 habitants d’une des communautés de communes concernées. Principalement pour du muguet qui ne se mange pas et de la mâche exportée.

Ce dimanche, parmi les centaines de personnes du convoi, nous étions une cinquantaine de paysans impliqués dans ces actions de réensemencement et nous l’assumons pleinement. A travers sa communication de M. Régis Chevallier, « pleure » mais les paysans citoyens déplorent tous les jours la disparition des fermes d’élevage et de son bocage au profit du maraîchage industriel.

Les paysans et paysannes co-organisateurs de la mobilisation « Fin de carrières 44 », le 11 juin 2023.

La Fédération des Maraîchers Nantais : un empire dévastateur

Un accaparement des terres de plus en plus massif…

En Loire-Atlantique, les surfaces dédiées au maraîchage ont augmenté de 24% entre 2010 et 2021.

(Source : Près de Nantes et d’Angers, l’insatiable appétit de terres des maraîchers industriels, Médiacités 22/05/2023) 

… Qui entraîne une augmentation du prix du foncier.

« Le prix du terrain ils n’en ont rien à faire, ils sont prêts à mettre 4 à 5 fois le prix tant qu’ils ont un accès à l’eau » constate le coordinateur de France Nature Environnement Pays de la Loire.

(Source : Près de Nantes et d’Angers, l’insatiable appétit de terres des maraîchers industriels, Médiacités 22/05/2023) 

L’eau, ce bien commun, est elle aussi accaparée !

Dans un contexte de fortes tensions sur la ressource en eau, sur la Communauté de communes de Grand Lieu la quantité d’eau consommée en un an par l’irrigation (au moins 2,6 millions de m³ en 2021) est très largement supérieure à la consommation d’eau des 41000 habitants du territoire (estimation basse environ 1,5 millions de m³ par an)

(Sources : bnpe.eaufrance.fr, cieau.com et insee.fr) 

Des pratiques agricoles toxiques pour tous les êtres vivants

L’entreprise nantaise Primaloire a été condamnée le 23 mai 2023 pour avoir intoxiqué 74 personnes en 2018, en utilisant mal un pesticide.

(Source : Intoxication au métam-sodium : une entreprise agricole et un salarié reconnus coupables, Ouest-France 23/05/2023) 

En septembre 2020, comme à la même période en 2019, des centaines de poissons ont été retrouvés morts dans un canal à Saint-Julien-de-Concelles, à cause des produits utilisés pour le déblanchiment des serres maraîchères.

(Source : Près de Nantes, nouvelle pollution dans la vallée maraîchère avec des centaines de poissons morts , l’Hebdo de Sèvre et Maine 28/09/2020) 

Tout cela se fait en mangeant une bonne part du tas de sable

30 % de la production de la sablière GSM de Saint-Colomban sert au maraîchage Nantais. La production annuelle maximum de la sablière est de 400000 tonnes.

(Source : GSM) 

Au vu du CV du nouveau directeur, ces liens entre maraîchage industriel et carrières ne sont pas prêts de s’arrêter !

Emmanuel Torlasco, nouveau directeur de la Fédération des Maraîchers Nantais, a occupé pendant 11 ans le poste de secrétaire général régional (Pays de la Loire) de l’Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction (UNICEM).

(Source : Loire-Atlantique – Les Maraîchers nantais recrutent un nouveau directeur, Loire-Atlantique Agricole 21/11/2022)

Sans oublier, dans l’ombre, l’asservissement de salariés vulnérables

Interdiction de parler, obligation de rester à genoux, parfois absence  de toilettes, de point d’eau, cadences exigées par les chefs de secteur difficiles à suivre, loyers déduits des salaires…

(Source : Loire-Atlantique. Bas salaires, dur labeur : enquête sous les serres, Ouest France 16/11/2018)

MANIF’ACTION 3 juillet

Communiqué de presse 12 juillet 2022


Nous souhaitons tout d’abord remercier les 700 personnes, la trentaine d’organisations et les élus qui ont rejoint notre Manif’action du 3 juillet. Nous avions choisi d’y organiser en toute transparence deux actions concrètes et symboliques montrant clairement le lien entre maraîchage industriel et carrières de sable.

Dans un climat « bon-enfant » (suivant la presse présente) et malgré une très forte et stupéfiante présence des forces de l’ordre, notre mobilisation a permis de dénoncer les multiples pressions exercées souvent de façon cachée sur tout un territoire :
– L’accaparement de l’eau : nous avons symboliquement redonné son cours normal au Redour, détourné illégalement depuis des années pour l’irrigation de l’industrie légumière. C’est un exemple parmi tant d’autres de sa mainmise incontrôlée sur ce bien commun.
– Le gaspillage des ressources : nous avons déversé devant la carrière GSM un échantillon de déchets issus de la surproduction quotidienne du maraîchage industriel. Il illustre l’alliance directe entre ces deux industries qui va mettre nos territoires à genoux si nous ne la bloquons pas.

Malheureusement, sur la base de rumeurs ou d’images sorties de leur contexte, on nous accuse d’être des extrémistes, des violents, des radicaux ou même maintenant des délinquants. Ces propos isolés nous détournent des vraies questions. Nous souhaitons montrer l’urgence de la situation, sortir enfin la tête du sable et mettre au grand jour la radicalité des transformations qui s’opèrent. Ces dernières modifieront irrémédiablement l’équilibre de notre territoire.

Regardons où est la véritable violence : destructions des sols et sous-sols, accaparement démesuré du foncier qui fait fuir un par un tous les paysans, épuisement de la ressource en eau et dégradation de sa qualité, gaspillage dramatique de la ressource en sable, destruction du paysage, de la
biodiversité et du cadre de vie de nombreux habitants des hameaux environnants.


Par ailleurs, l’extraction du sable ici entraîne plus globalement des colossales émissions de gaz à effet de serre : d’une part par l’industrie du béton qu’elle sert et d’autre part par une destruction de nos prairies, formidables puits de carbone. Le tout récent rapport du GIEC Pays de la Loire tire très clairement l’alarme : « La sécheresse constitue l’une des conséquences les plus préoccupantes des changements climatiques pour la région ».
Doit-on continuer à foncer dans le mur ? Est-ce cette violence d’un territoire demain dévasté que nous voulons laisser aux générations futures ? Nous ne nous y résignons pas.

Depuis le début nous informons, nous alertons, nous échangeons et nous faisons systématiquement des propositions pour avancer. Ces dernières années nous ont permis de multiplier les contacts avec de nombreuses personnes, organisations ou structures. Seules la municipalité de Saint-Colomban et Grand-Lieu Communauté ne répondent pas à nos demandes de rendez-vous ou à nos différents courriers. Est-ce vraiment le seul prétexte de « mauvaises fréquentations » qui en est à l’origine ?
En tous cas, l’urgence de la situation ne nous permet pas d’entrer dans des polémiques…

Aussi, avec toutes celles et tous ceux qui le souhaitent, nous continuerons d’échanger sur les enjeux colossaux que soulèvent pour notre territoire les projets envisagés. Est-il encore possible aujourd’hui de les soutenir ?
Nous continuerons d’informer, d’agir, de dénoncer, d’avancer, de proposer et de travailler à des alternatives. Nous en sommes persuadés : il est encore temps d’arrêter ces projets du passé !

Dimanche 3 juillet , 700 personnes ont manifesté contre la destruction du bocage par l’extension des carrières de sable et du maraîchage industriel dans les environs de Saint-Colomban.

Elles étaient accompagnées d’un convoi paysan de plus de 30 tracteurs. Cette mobilisation répondait à l’appel de la Tête dans le sable, du mouvement national des Soulèvements de la Terre et d’une trentaine d’autres organisations et syndicats.

C’était la plus grosse manifestation à ce jour pour stopper le déploiement des industriels Lafarge et GSM sur ce terroir. Pourtant, une fois encore, la préfecture avait essayé de décourager la venue des manifestant.es par un arrêté préfectoral lunaire autorisant fouilles et contrôles au nom d’arguments aussi improbables que le « transport d’armes de destructions massives » ou les menaces de « terrorisme » pour criminaliser les défenseurs/euses de la paysannerie et du vivant..

Pendant le pique-nique  a eu lieu une série de prise paroles – de diverses luttes voisine – Bassines non merci, coordination anti-carrières du 44, collectifs anti-méthaniseurs mais aussi de déserteuses d’AgroParisTech, associations naturalistes ou  d’élu.es locaux, dont une députée de Loire-Atlantique.

Un cortège s’est alors dirigé vers l’entrée de la carrière GSM où les tas de sable et convoyeurs étaient lourdement gardiennés par les forces de l’ordre.
Deux tracteurs se sont alors postés devant la grille où ils ont déversé des bennes de légumes industriels puants et pourris. Ces légumes avaient été prélevés peu de temps auparavant sur un énorme tas de déchêts et surplus du plus gros producteur de mâche et muguet d’Europe, l’industriel Vinet.

Cette première action visait à dénoncer le lien entre l’extension des carrières de sable et les maraÎchers industriels voisins. Ceux-ci utilisent jusqu’à 30% de la production de sable et leur installation autour de ces sites contribuent lourdement à l’accaparement et à l’artficialisation de terres devenues mer de plastique. L’action mettait aussi en avant l’ampleur du gaspillage massif induit par ce système de production. 

Le cortège est reparti peu de temps après en longeant la carrière de sable avant de prendre un tournant inattendu. Débordant le dispositif policier, quelques centaines de personnes ont alors promptement traversé un champs jusqu’à rejoindre le Redour, un cours d’eau dont l’écoulement était obstrué par une écluse.

Cette écluse utilisée par Vinet détournait le ruisseau en vue de remplir des retenues pour irriguer ses cultures intensives. L’écluse avait déjà fait l’objet de mise en demeure de services de l’Etat car non-conforme sans, pour autant que Vinet ne la démonte. L’écluse a donc été disquée puis complètement démontée grâce à un exercice collectif de tir à la corde par une joyeuse foule de tous âges et sous les applaudissements.

Cette action visait en effet à rendre l’eau au bocage mais aussi à dénoncer les conséquences critiques de l’implantation croissante de Vinet et de l’agro-industrie sur ce territoire : pollutions des nappes, destruction des haies et de leurs habitant.es et artificialisation des terres, accaparement de l’eau, exploitation de travailleurs étrangers dans des conditions indignes, implantation de méthaniseurs et de mini-centrales à gaz pour chauffer des serres avec des conséquences écologiques délétères, L’extension des carrières de sable est pour eux nécessaire…. Vinet et l’ensemble des champs sur lequel il se déploie est absolument emblématique du pire modèle agro-industriel et de ce à quoi il est urgent de faire obstacle. Un tract (lisible ici en PDF « environnement social : https://driveterrecom.girofle.cloud/s/fng7eC3k4x7xJWw ) pour illustrer et documenter ses méfaits a été distribué. L’écluse arrachée a ensuite été tirée jusqu’au groupe de gendarmes restés médusés le long de la route.

Pour les collectifs appelants, cette manifestion a été un succès et démontre à la fois l’urgence et les possibilités de passer collectivement à l’action face au désastre écologique, et ce alors que les institutions locales et nationales se montrent incapables d’y répondre.

En septembre, la demande de dérogation au SCOT, le schéma d’aménagement local censé protéger les terres agricoles, va être soumis au vote des élu.es du pays de Retz. Ce vote pourrait donner le feu vert à l’extension des carrières. Inutile de dire que nous ne les laisserons pas faire !

De nouvelles mobilisations s’annoncent.

Ce qu’en dit la presse


 France 3 région (à 1 minute 03) :

 https://www.france.tv/france-3/pays-de-la-loire/jt-19-20-pays-de-la-loire/3596512-emission-du-dimanche-3-juillet-2022.html

Connexion possible :
 identifiant :
 mdp : 44310@Redour

France 3 Internet :
 https://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/loire-atlantique/nantes/nouvelle-mobilisation-contre-le-projet-d-extension-d-une-carriere-a-saint-colomban-au-sud-de-nantes-2575344.html

Nantes maville :
 https://nantes.maville.com/actu/actudet_-video.-700-manifestants-contre-l-extension-des-carrieres-de-sable-a-saint-colomban-_8-5312394_actu.Htm

Article OF :
 Ouest-France

Vidéo OF :
 https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/saint-colomban-44310/video-manifestation-contre-l-extension-des-sablieres-a-saint-colomban-b63341ff-329e-3678-b75d-d4e896e6fa93

Reporterre
 
https://reporterre.net/Des-centaines-de-personnes-contre-des-carrieres-de-sable-en-Loire-Atlantique

Courrier du Pays de Retz :
 
https://actu.fr/pays-de-la-loire/saint-colomban_44155/en-images-plus-de-600-opposants-au-projet-dextension-des-sablieres-a-saint-colomban_52216371.html


 Vidéo parue juste avant dans le « Canard réfractaire
 » :
 https://youtu.be/SAPTK4xq1VA

Documentaires

Émission « Sur le front », France5


https://www.france.tv/france-5/sur-le-front/3547579-plus-economiques-plus-ecolo-comment-transformer-nos-maisons.html?fbclid=IwAR34zXR_chLdD3v7holTnEi4e2gZ2mXdhrl-waqURbunsZirzV_e2tno2q0

Marchands de sable, le film

Pour prendre de la hauteur et avoir une idée précise de l’étendue des dégâts nous vous invitons à jeter un oeil au film Marchand de sable

France 24 – ELEMENT TERRE

Un reportage de France 24 qui donne la parole à La Tête Dans Le Sable et qui voit plus large : Sable : une crise à l’horizon

MANIF’ACTION 3.07

Le 3 juillet prochain : Résistance face aux ravages de l’agro-industrie et l’accaparement de nos terres !

Nous sommes toujours mobilisés contre l’extension des carrières de sable et l’expansion incontrôlée du maraîchage industriel dans nos campagnes. 

Un an après le weekend co-organisé avec les Soulèvements de la Terre en juin 2021, nous vous donnons à nouveau rendez-vous pour une grande mobilisation. 

Au programme :

  • 11h Pique-nique tiré du sac, bar, festivités, prises de parole
  • 14h départ pour la MANIF’ACTION puis retour au point de départ pour un goûter convivial
  • Le rendez-vous est donc donné dès 11h, proche du village Le Redour (RD 178) (voir plan)
  • Nous vous attendons nombreux.ses pour ce moment convivial.

De très nombreuses organisations et associations ont signé notre appel : 

La Tête dans le Sable, Les Soulèvements de la Terre, GAB 44, CIVAM 44, NDDL Poursuivre Ensemble, Youth for Climate Nantes, Extinction Rebellion Nantes, Nantes en commun, ATTAC 44, Action Antifasciste Nantes, CIVAM 49, Stop Bure en Retz, LE PRE, LPO44, Geneston Transition, CTVR, des habitants de la ZAD de NDDL, Alternatiba Nantes, GIGNV, Terres de Luttes, Grand-Auverné environnement, Le cri du bocage, Collectif carrière de Tahun, Collectif Destockamine

Marchands de sable, le film

Pour prendre de la hauteur et avoir une idée précise de l’étendue des dégâts nous vous invitons à jeter un oeil au film Marchand de sable

France 24 – ELEMENT TERRE

Un reportage de France 24 qui donne la parole à La Tête Dans Le Sable et qui voit plus large : Sable : une crise à l’horizon

Dimanche 15 mai

Dimanche 15 mai 2022, retrouvons-nous pour un journée pédestre, conviviale, informative et festive.

Au programme de la matinée : une marche en campagne pour observer l’évolution de notre territoire. Apportez vos jumelles, nous vous préparons de beaux points de vue. Le rendez-vous est à Geneston sur le parking du plan d’eau entre 8h30et 9h30. Pour vous y inscrire, c’est tout simple, vous nous envoyez un mail ou vous suivez ce lien https://framaforms.org/inscription-a-la-marche-du-dimanche-15-mai-2022-1648544201

Nous vous proposons d’apporter vos pique-niques et nous déjeunerons au retour ensemble (n’hésitez pas à prendre vos chaises et table de camping).

Nous aurons le plaisir d’être musicalement accompagné par ZIC A LA MINE.

A 14h00, vous pourrez suivre l’Assemblée Générale 2022 qui se déroulera en extérieur (si le temps le permet). Vous pouvez retrouver convocation et pouvoir à transmettre en suivant ce lien https://cloud.retzien.fr/index.php/s/W9NMYjWGMmcQYAn

Pour pouvoir voter, pensez à renouveler votre adhésion à l’association en amont en suivant ce lien : https://latetedanslesable.fr/adherer/

Chaque temps est indépendant, nous vous y attendons nombreux…

                   

Consultation du 9 janvier

46 % des colombanais qui se sont déplacés pour la consultation sont sensibles aux idées défendues par La Tête Dans Le Sable.

C’est donc une reconnaissance de notre légitimité.

Légitimité a défendre ce territoire contre la main-mise de sabliers sur une commune.

Cette consultation a été l’occasion :

– d’informer les colombanais et les habitants des communes environnantes sur ce qui se tramait sans qu’ils n’en sachent rien

– d’inciter les élus locaux à s’emparer de ces questions

– d’obliger les sabliers et les maraîchers à présenter leurs intentions au grand jour, eux qui aiment tant avancer en secret et pratiquer la politique du fait-accompli.

– de sortir le dossier des carrières du débat local : la presse écrite, les radios et les télévisions nationales étaient là, dimanche, aux côté de la presse locale.

La Tête Dans Le Sable va donc poursuivre ses actions.

Qu’en dit la presse ?

Beaucoup d’articles dans la presse locale mais aussi nationale.

Nous avons un faible pour l’émission d’Antoine Chao : « C’est bientôt demain »
Et si vous l’avez ratée, pas d’inquiétude, pour la retrouver c’est ici :
https://www.franceinter.fr/emissions/c-est-bientot-demain

Consultation publique du 9 janvier 2022 Plus que trois jours ! Utilisons notre pouvoir citoyen !

Attention : dimanche le bureau sera ouvert uniquement de 8h à 15h :

N’hésitez pas à le rappeler autour de vous !

Pour mieux comprendre l’ampleur du désastre annoncé , 13 mn d’images pour comprendre, c’est ici :

Marchands de sable

Face aux fausses informations diffusées par GSM et Lafarge voilà ce que dit La Tête Dans Le Sable.

Le tract ci-dessous est diffusé en ce moment sur St Colomban, venez en discuter avec nous.

Attention aux démarcheurs qui circulent en ce moment à St-Colomban.

Sous couvert de vous donner une « simple information » ou parfois se disant mandatés par la mairie, ils travaillent en fait pour » Explain », entreprise sous-traitante de GSM et Lafarge. Leur seul but est de vous convaincre de voter … pour le « oui » !

QUELQUES PAGES CHOISIES des échanges qui ont lieu en ce moment sur la plateforme mise en place par la municipalité : https://participer.ecollectivites.fr/processes/modificationplu/f/185/

Lafarge (extrait) Pour avoir tout les textes : https://participer.ecollectivites.fr/processes/modificationplu/f/185/proposals/132?order=recent

Les sablières de Saint-Colomban sont des réservoirs de biodiversité et sont bien intégrées dans les continuités écologiques que constituent les trames vertes et bleues comme le démontre une étude régionale confiée au CPIE.

La Tête Dans Le Sable (réponse)

Lafarge fait sans doute référence à l’étude menée par le « CPIE Loire-Anjou » intégrant en particulier la sablière GSM de St-Colomban (et à priori pas la sablière Lafarge).
Comme elle avait été reprise avec quelques raccourcis, le « CPIE Loire-Anjou » a déjà recadré les choses il y a quelques mois : « il est important de rappeler que l’étude menée par le CPIE Loire-Anjou est une étude pilote, avec toutes les incertitudes de cette démarche […] Il ne s’agit nullement d’un inventaire exhaustif […] Les inventaires périphériques aux sablières n’ont pas fait l’objet d’inventaires exhaustifs […] Nous reconnaissons sans ambiguïté la présence de plusieurs biais de prospection lors de l’étude » (extrait courrier du « CPIE Loire-Anjou » de février 2021)

Lafarge (extrait) Pour avoir tout les textes : https://participer.ecollectivites.fr/processes/modificationplu/f/185/proposals/132?order=recent

La biodiversité existe déjà avant tout projet de carrière. L’évolution du milieu initial lors de l’extraction reste une opportunité pour certaines espèces. Extrait d’études : « La biodiversité existe déjà avant sur des sites précis et de taille limitée » comme l’a récemment précisé l’antenne Creuse du Conservatoire des Espaces Naturels de Nouvelle-Aquitaine. »Les carrières permettent de multiplier les sites de reproduction et donc de multiplier la taille des populations ». « Une carrière constitue parfois le dernier endroit de repli pour une espèce ».

La Tête Dans Le Sable (réponse)

Extraits d’études?…Merci de préciser à quelle étude vous faites référence !
L’évolution du milieu initial lors de l’extraction est aussi une catastrophe pour d’autres, en particulier pour la biodiversité dite ordinaire de nos nos campagnes. Mais il est vrai que les carrières de St-Colomban sont effectivement aujourd’hui une sacré opportunité pour une espèce qui semble-t-il s’y plait particulièrement et qui aime s’y réfugier : les sangliers…

Jean Luc VRIGNON Tahun

Dans les carrières désaffectées, la nature reprend ses droits, ce phénomène n’est donc pas dû à l’exploitation mais bien au contraire à son arrêt. Il est d’ailleurs étonnant que les exploitants n’hésitent pas à rouvrir des anciennes carrières alors que celles-ci sont dites, par l’Unicem, équivalente à une Zone Naturelle d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique (Là l’étude ne compte plus) . Ils ne sont pas non plus pressés dans des extensions permanentes à ce que les espèces naturelles reprennent surface.

Les carrières ne sont pas une opportunité pour la biodiversité comme annoncé mais bien plutôt la biodiversité est une opportunité pour les carrières, pour effacer quelque peu les plaies sur les terres que nous laissons. Quand on voit quelques végétations reprendre sur du béton, on ne peut quand même pas dire que c’est grâce au béton.

Il y a un danger à ce que ces études mal interprétées deviennent cautions pour faire l’inverse.

Démarchage de la société Explain

Différents témoignages nous signalent que des personnes de la société « Explain » font du porte à porte à St-Colomban concernant la consultation du 9 janvier.
Ce qui est étonnant ce sont leurs pratiques assez variables : parfois ils se disent mandatés par Lafarge, GSM et la mairie, parfois ils distribuent des documents d’information à entête de Lafarge et GSM, parfois disent que c’est pour un sondage… mais tout en incitant à voter oui.
Que les entreprises Lafarge et GSM paient une société à faire du porte à porte afin d’orienter les votes vers le « oui », c’est sans doute logique, mais que les démarcheurs masquent leur véritable intention est beaucoup plus problématique.
Certains ont donc par ailleurs indiqué être mandatés par la mairie, mais sans jamais réussir à trouver le courrier qui permettait de le confirmer. Existe-t-il réellement?
Aussi, merci par avance à Lafarge, GSM et la mairie de nous préciser exactement ce qu’il en est.

Plateforme citoyenne Saint-Colomban, le 15 Décembre 2021
association pour la sauvegarde de la biodiversité à grand-lieu

La commune de Saint-Colomban a ouvert depuis mi-Nov. 2021 une consultation du public sur l’extension de 2 carrières d’extraction de sable nécessitant une modification du PLU communal et du SCOT du Pays de Retz.
Cette décision est préalable à la décision du Conseil municipal prévu le 9 Janvier 2022 qui se prononcera sur l’autorisation ou non d’une modification du PLU permettant l’instruction des demandes d’extension
de chacune des 2 carrières.
L’association pour la Sauvegarde de la Biodiversité à Grand-Lieu s’est notamment donnée pour objectif la défense de l’environnement dans toute ses composantes: qualité de l’eau, de l’air, des sols, la biodiversité, ainsi que la lutte contre les nuisances allant à l’encontre des intérêts de la santé et de la sécurité des personnes.
C’est pourquoi l’association observe avec attention le développement de ce projet qui devrait susciter une interpellation bien au-delà de Saint-Colomban.
Depuis des décennies, accompagnant les sauts successifs des technologies, l’attractivité économique poussant à la croissance démographique transforme l’occupation de nos sols souvent de manière dommageable, irréversible.
L’extension des carrières demandée à St-Colomban est ce titre exemplaire, et ne devrait pas être jugée à l’aulne d’un cas unique: ce qui se passe à Saint-Colomban n’est ni meilleur ni pire que ce qui se passe partout en France.
Devant la croissance accélérée de la construction, devant certaines formes d’agriculture, depuis longtemps le sable s’est rendu indispensable, alors
jusqu’où irons-nous en consommation d’espaces agricoles et/ou naturels ? y compris en espaces agricoles « pérennes » dûment répertoriés dans le SCOT du Pays de Retz.
Jusqu’à quand faudra-t-il creuser le sol et le sous-sol, altérer la qualité et la quantité des eaux souterraines ? ici la nappe phréatique des Sables, d’importance avérée pour le bassin versant de Grand-Lieu, alors que le problème de la ressource en eau devient de plus en plus crucial.
jusqu’où ira la transformation de nos équilibres environnementaux ? de notre qualité de vie ?
Alors oui, le projet de St-Colomban est une interpellation majeure: le sable ne doit plus être irremplaçable, il est urgent de lui trouver une alternative, car il est clair qu’il en faudra toujours plus, et la Loire-Atlantique est particulièrement sollicitée par rapport au reste du territoire français.
Et si c’était à Saint-Colomban que tout commençait ! dire non à la modification du PLU et du SCOT pour demain dire non à l’extension de ces 2 carrières.
Faire du sable un matériau dont la ressource se ferait rare, et pousser ainsi les carriers à la réflexion pour de nouvelles orientations.
Créer l’électrochoc exemplaire pour que cette onde de choc gagne l’opinion publique et nos responsables nationaux.
Mme Marie-Joseph Veyrac, la présidente
Association pour la Sauvegarde de la Biodiversité à Grand-Lieu

Résevoir de biodiversité ?

Guy Bourlès, président LPO44 06/01/2022 10:02  

GSM et Lafarge diffusent une « lettre d’information » aux habitants de St-Colomban, indiquant que les sablières sont des « réservoir de biodiversité ».
La biodiversité existe déjà sur le milieu avant les carrières…En aucun cas c’est un chantier d’extraction de granulats qui peut amener de la biodiversité. On peut envisager la présence de biodiversité une fois que l’extraction est terminée mais en aucun cas pendant l’exploitation. L’installation d’une carrière est irréversible et elle représente un changement total et profond du milieu. Ce n’est pas parce-que de temps en temps on peut retrouver une plante après une exploitation que pour autant la biodiversité est gagnante. Pour des décennies les carrières sont une rupture franche dans la trame verte et bleue.

Ciment bas carbone ou Green Washing ?

Fab 06/01/2022 11:51  

Lafarge est le 1er cimentier français depuis 1939, en 2019 le groupe lance Lafarge 360 pour augmenter la performance environnementale de la construction (source : site Lafarge /notre-histoire).

Par ailleurs le groupe se félicite de son bilan environnemental et des ses progrès en la matière ses dernières années. Alors lisons leurs rapports « Développement durable Lafarge Holcim france 2019 et 2020 » source : site Lafarge /rapport-developpement-durable.

Vous pourrez y lire que les émissions nettes de CO2 (en kg / tonne de ciment) étaient de :
– 559 kg eq CO2 / t en 2017
– 558 kg eq CO2 / t en 2018
– 578 kg eq CO2 / t en 2019
– 561 kg eq CO2 / t en 2020

Est-ce cela réduire l’impact environnemental de son activité ? Au mieux c’est une stagnation.

Dommage car dès 2009 (10 ans avant le lancement de Lafarge 360) le groupe avait déjà publié des fiches environnementales sur des ciments moins carbonés.

Voici la liste des principaux ciments Lafarge et leur impact en kg équivalent CO2 / tonne :
– CEM III/B –> 310 kg eq CO2
– CEM III/A PM-ES –> 363 kg eq CO2
– CEM III/A –> 456 kg eq CO2
– CEM III/A (non PM-ES) –> 531 kg eq CO2
– CEM V/A –> 536 kg eq CO2
– CEM II B/L ou LL –> 666 kg eq CO2
– CEM II B/M –> 672 kg eq CO2
– CEM II A/S –> 772 kg eq CO2
– CEM II A/L –> 779 kg eq CO2
– CEM I –> 881 kg eq CO2

Par ailleurs, l’un de leur concurrent le cimentier Hoffmann, lui aussi présent sur notre territoire et créant de l’emploi également, a publié l’impact environnemental de ses ciments bas carbone dont voici les chiffres :
– H-Iona –> 142 kg eq CO2
– H-UKR –> 188 kg eq CO2
– H-EVA –> 272 kg eq CO2

Vous constaterez que tous leurs ciments sont nettement moins impactant que le moins impactant des ciments Lafarge.

Conclusion :
D’autres acteurs présents sur nos territoires font en sorte de produire des ciments avec un impact environnemental très nettement inférieur à ce qu’est capable de faire le groupe Lafarge. Pourquoi devrions-nous accorder une extension significative de 2 carrières à un mauvais gestionnaire ou tout du moins un gestionnaire qui fait plus de Green Washing que de produits bas carbone ?

Tout ce qui précède représente des chiffres concrets provenant des principaux intéressés et me semblent largement suffisant pour refuser ce projet d’expansion de carrières.

Opinion perso :
Ce projet est bien plus qu’un non sens écologique et il faut le refuser catégoriquement.

Il existe de nombreuses autres raisons pour ne pas accepter ces projets d’expansion mais je pense qu’il est important de garder à l’esprit :
– que ce projet c’est remplacer un lieu vivant par un grand trou mort
– que le ciment n’est pas la seule technique constructive qui existe

Consultation publique du 9 janvier 2022 – 8

A l’occasion de cette consultation, nous pouvons tou.te.s contribuer à la protection de nos ressources, par le maintien d’une agriculture paysanne et la conservation de nos terres en empêchant/refusant leur accaparement par des industriels.

Pour mieux comprendre l’ampleur du désastre annoncé La Tête Dans Le Sable vous propose, en 9 séquences, des informations complémentaires. Le huitième volet est ici : La question de l’agriculture

Si vous souhaitez voir l’intégralité du documentaire c’est ici : Marchands de sable

Consultation publique du 9 janvier 2022 – 7

30% du sable extrait l’est à destination du maraîchage industriel. Rendre cette ressource disponible et facilement accessible localement favorisera le développement de ce mode d’agriculture à l’impact négatif sur la qualité notre sol, de nos terres, de notre biodiversité, de nos paysages, …

Pour mieux comprendre l’ampleur du désastre annoncé La Tête Dans Le Sable vous propose, en 9 séquences, des informations complémentaires. Le septième voletest ici : La question du maraîchage 2

Si vous souhaitez voir l’intégralité du documentaire c’est ici : Marchands de sable

Conférence de presse du 15 décembre avec Grand-Auverné Environnement, Les carrières de Tahun, Le Cri du Bocage soudanais, La Tête dans le sable de St-Colomban, soutenus par les associations ou organisations suivantes : Terre de Lien 44, LPO44, Bretagne Vivante, GAB44, ANINA, Les Soulèvements de la Terre, NDDL poursuivre ensemble, la CAMIL, Le collectif citoyen de La Limouzinière.

Ce qu’en dit OUEST FRANCE