Dans le cadre du relancement de la procédure de mise en compatibilité du PLU par la mairie de Saint-Colomban, une nouvelle enquête publique est en cours ! Plus d’info ici.
Du 9 septembre au 25 octobre 2024 s’est déroulée l’enquête publique concernant le renouvellement et l’extension de la carrière GSM à Saint-Colomban.
L’ensemble de la population a été invitée à donner son avis concernant ce projet et la Tête dans le Sable se propose de vous donner les clés pour comprendre les enjeux et les conséquences d’une possible extension de la carrière. Retour sur cette enquête !
En bref
- du 9 septembre au 25 octobre 2024
- demande de renouvellement et d’extenstion de la carrière GSM
- plus de 500 contributions déposées !
Quels sont les enjeux ? Quelles sont les problèmatiques ?
GSM, filiale du géant Heidelberg Materials, souhaite renouveler son autorisation d’extraction et l’étendre de 30 hectares. La carrière qu’il exploite actuellement sur 63 hectares extrait jusqu’à 400 000 tonnes de sable par an.
Des nappes phréatiques à ciel ouvert
Les nappes phréatiques impactées par les carrières de sable sont les nappes d’accompagnement du Lac de Grand Lieu. Ces réservoirs aquifères sont essentiels pour sa survie. Mises à l’air nu les nappes sont fragilisées, rendues plus sensibles aux pollutions et soumises à l’évaporation (650 000 m3/an soit la consommation domestique de 20 000 personnes).
Les trous créusés pour extraire le sable sont remblayés avec les déchets du BTP. Ceux-ci sont présumés inertes, cependant aucun déchet n’est véritablement inerte dans l’eau. Nous n’avons aucune idée des effets, néfastes ou non, qu’auront ceux-ci dans le futur.
Par ailleurs, les énormes lacs artificiels modifient l’écoulement naturel de la nappe. Cela pertube les cours d’eau de nos territoires et modifie durablement nos paysages.
Une mainmise sur la terre
Avec les carriers et les maraichers qui leur achètent 30% du sable extrait, ce sont des centaines et des centaines d’hectares de terres agricoles qui sont abimés. De plus, l’accaparement du foncier agricole par les maraîchers fait monter en flèche le prix de l’hectare de terrain agricole et empêche le développement d’une agriculture à taille humaine.
Nous disposons d’un stock fini
Le sable est la deuxième ressource la plus exploitée dans le monde (la première étant l’eau). Cette ressource n’est malheureusement pas infinie. Quand nous aurons épuisé les stocks, il n’y aura pas de marche arrière possible : il faut des millions d’années à la nature pour produire un grain de sable !
Deux principaux consommateurs se partagent le sable : le BTP et le maraîchage industriel.
Il sert notamment à la production du béton : 6 milliards de m3 de béton produit annuellement dans le monde ! Ceci en fait le matériau le plus consommé et celui qui produit le plus de gaz à effet de serre. 1 tonne de béton = 1 tonne de CO2. La masse de l’ensemble du béton produit depuis le début de l’utilisation de ce matériau dépasse celle de l’ensemble des arbres de la planète (souce : ADEME 2021)

Il est également très exploité pour la construction de routes et d’autoroutes : pour 1 mètre d’autoroute, il faut 30 tonnes de sable.
Enfin, il sert aux industriels du légume : pour 1 hectare de mâche, il faut 30 tonnes de sable par an. Il facilite la sur-mécanisation du travail. Cela à pour conséquence une dégradation irréversible du sol.
Résultat de l’enquête publique
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