ATECOPOL Toulouse – juillet 2025
La Tête Dans Le Sable s’est exportée à Toulouse cet été pour les rencontres inter-ATECOPOL !
Les ATECOPOL, c’est quoi ? Ce sont des ATeliers d’ÉCOlogie POLitique, et plus exactement, des chercheurs et des chercheuses qui se regroupent et essaient de mettre leur savoir et leurs savoirs-faire au service des luttes environnementales. En se rapprochant des associations sur le terrain, les Atécopoliens sondent ce qui fait défaut sur le plan scientifique aux militants et tentent, dans la mesure du possible car cela dépend aussi des spécialités scientifiques des chercheurs engagés, de combler ces lacunes. Du 1er au 3 juillet dernier donc, avait lieu une rencontre inter-ATECOPOL afin que les chercheurs, mais aussi des personnes de la société civile, puissent se mettre en lien, s’organiser et réfléchir ensemble aux moyens d’action possibles ici et là.
Ces temps de rencontres nous permettent de continuer à monter en compétences et en compréhension sur la dimension systémique que révèle la problématique extractiviste ici et dans le monde.
C’est une belle occasion pour fortifier les liens et en entrelacer de nouveau et constituer ainsi un maillage de résistance argumentée.
Un atelier a été organisé par l’ATECOPOL de Nantes, spécifiquement sur la question des sablières et des gravières, avec la représentation de l’ensemble des collectifs de Fin de Carrières et des collectifs de l’Ariège. L’objectif recherché : dessiner une amorce de plan pour la rédaction d’un plaidoyer qui servira ensuite à asseoir le travail d’une coordination nationale sur le sujet de « l’extractivisme ordinaire », regroupant l’extraction du sable et du granulat.
Et c’est chose faite ! Les réunions de travail et le travail de rédaction sont actuellement en cours… A bientôt donc, pour découvrir le fruit de ce laborieux exercice !
Elise & Tissia
ATECOPOL Nantes – juin 2025
En juin 2025, La Tête Dans Le Sable était présente aux rencontres « Les savoirs dans la tourmente : sciences de la durabilité et tensions socio et géopolitiques » organisées à Nantes par Futurearth, le CNRS, l’Université de Nantes, l’INRAE et l’IRD.
Sur ces trois jours, chercheurs, doctorants, journalistes mais aussi quelques associations, collectifs et citoyens, soucieux de la préservation de l’environnement, se sont réunis pour interroger la place des chercheurs dans la construction et la transmission des savoirs qui pourraient permettre de changer notre empreinte aujourd’hui délétère sur l’environnement.
Les questions d’éthique, de remise en question des savoirs et d’engagement des scientifiques ont été mises sur la table.
Au programme notamment, un atelier intitulé « Interroger la place des savoirs dans les luttes anti-extractivistes : réflexivité, plaidoyer et coordination » et porté par les groupes Atécopol de Nantes et Napalair, un groupe interdisciplinaire situé en Ariège.
Les collectifs de lutte anti-extractivistes de Loire-Atlantique étaient présents ainsi que deux collectifs d’Ariège avec lesquels nous nous étions déjà mis en lien, afin de questionner la façon dont les savoirs peuvent s’inviter dans les luttes environnementales et d’envisager des coopérations dépassant les échelles locales.
De ces trois jours, nous en sommes ressortis fortifié.es.
D’abord, il a été réconfortant de voir que beaucoup de chercheur.ses étaient aussi inquiet.es que nous quant aux politiques mettant à mal la préservation de l’environnement. Leur désolation et parfois leur sentiment d’impuissance rejoignent ce que nous sommes aussi amené.es à vivre en tant que militant.es engagé.es pour des causes qui sont plus grandes que nos simples intérêts individuels, contre des puissances économiques et industrielles qui nous dépassent.
Ensuite, leur souhait déterminé de trouver des solutions et de coordonner leurs efforts transdisciplinaires pour mettre leurs compétences au service de la préservation de l’environnement a tout à fait trouvé un écho à notre énergie d’aller au bout de nos luttes.
Un premier pas a été fait dans la co-construction d’une démarche de lutte commune grâce à cet atelier partagé avec les collectifs d’Ariège.
Un autre pas se prépare avec le colloque des Atécopols intitulé « Réparer le futur. Réflexions et expériences depuis l’écologie politique » auquel nous serons bien sûr également présent.es. Sur ce prochain rendez-vous : https://atecopol.hypotheses.org/11358 le but est d’entamer la construction d’un plaidoyer commun aux luttes contre les carrières qui nous permettrait enfin d’avoir un socle commun solide sur lequel nous appuyer pour communiquer auprès des institutions, du grand public et dans les démarches juridiques que nous ne manquerons pas de déployer.
Elise pour LTDLS
