Le sable, ce n’est pas cher, mais son exploitation massive a des conséquences à tous niveaux.

La demande en sable a triplé au niveau mondial en 20 ans. A ce rythme, les extensions de 30 ha envisagées pour GSM et 40ha pour LafargeHolcim vont fondre comme neige au soleil…

Et inévitablement de nouvelles extensions seront demandées. Rapidement, dans moins d’une génération, ce sont près de 4km du nord de la commune de Saint-Colomban qui sera balayée par une gigantesque griffure, transformant radicalement et définitivement le paysage, mais aussi la nappe de Grand-Lieu, la biodiversité, l’agriculture, les hameaux : tout ce qui fait un territoire en somme !

Le maraîchage industriel essaie d’en limiter la consommation, mais il s’étend de plus en plus ! Résultat près d’un tiers du sable ne sert que pour industrialiser des cultures qu’il faut produire en sur-quantité. Il ne faudrait surtout pas que nos grandes surfaces ne soient pas alimentées !

Donc on résume : on extrait du sable, matériau qui se raréfie, qu’on étale pour industrialiser une surproduction de légumes expédiés dans toute l’Europe (quand ils ne sont pas directement jetés).

En 2019, Le rapport « sable et développement durable de l’ONU » alarme sur l’épuisement de cette ressource et les conséquences environnementales de son extraction.

Une hiérarchie de trois grandes stratégies en a émergé 

  • Éviter la consommation de sable naturel inutile dans la construction
  • Utiliser des matériaux alternatifs pour remplacer le sable naturel dans la construction
  • Réduire les impacts de l’extraction

« le sable est au cœur d’un vaste problème mondial dont aucune autorité ne semble vouloir prendre la mesure. » (Source : ADEME).

https://multimedia.ademe.fr/infographies/infographie-sable-ademe/

Le message de « La tête dans le sable » n’est pas de dire : allez donc creuser ailleurs !
En effet, l’extraction massive et irréfléchie pose des problèmes partout et c’est bien une autre vision qui est globalement nécessaire :

https://multinationales.org/L-exploitation-industrielle-du-sable-une-nouvelle-menace-pour-le-littoral

https://cloud.retzien.fr/index.php/s/xaZc6tsX6dBbarZ

On peut effectivement se voiler la face et dire qu’on n’y peut pas grand-chose…Ce n’est pas notre avis ! Nous sommes en lien avec d’autres associations confrontées aux mêmes questions que les nôtres. Ensemble nous disons : regardons objectivement les conséquences de cette pression du sable sur tous nos territoires …

Alors, si on réfléchissait un peu avant de (re)creuser ?